Mot juste, mot exact.
Une frontière parfois floue qui peut devenir un vrai no man’s land.
J’adore les séries chinoises « costume et époque » (chacun son péché mignon ) et j’en regarde assez souvent. J’ai fini par y remarquer cette évidence que j’applique maintenant dans mes écrits : ce n’est pas parce qu’un mot est exact qu’il est juste.
Je suis convaincu que toute personne ayant fait des traductions sait déjà de quoi je parle. C’est un souci davantage mis en lumière par l’écart de pensée existant entre des langues comme le Chinois et le Français. Lorsque la personne qui traduit n’est pas native, elle risque assez facilement d’utiliser un mot exact au lieu du mot juste.
Pour être clair : point n’est question d’en faire le reproche à la personne. C’est un exercice au combien compliqué et au retour financier souvent peu conséquent. En revanche, c’est l’occasion d’en retirer un constat et d’en profiter.
Lorsque nous attaquons les phases de réécriture, arrive le moment de la chasse aux répétitions !
Sonnez les cors ! Envoyez la meute ! Que chaque mot répété soit banni de cette terre livresque !
D’accord, mais remplacer pour remplacer finira par nous conduire tout droit à cette erreur. Même si le mot que nous mettons à la place est exact, est-il pour autant juste ? Si oui, tant mieux ! Si non, c’est à ce moment que le travail de réécriture prend toute sa valeur : il va falloir trouver la formule, l’expression, l’image qui saura remplacer le mot juste sans se contenter d’être exact et ainsi communiquer à notre lectorat le concept que nous souhaitons partager, de façon exacte et juste.
Bon travail de réécriture à tous ! ^^