Sur la planète Halma, les hommes sont asservis aux Seigneurs qui leur interdisent l’usage des machines. Pourtant, le petit Ghyl assiste à une représentation donnée par des marionnettes semi-humaines et racontant la légende d’Emphyrio, qui libéra Halma des monstres et proclama que nul ne doit connaître le profit par la sueur. Le père de Ghyl est sculpteur sur bois ; il a fabriqué un merveilleux panneau à cent visages, qui lui est payé un prix dérisoire. Plus tard, il osera reproduire des objets mécaniquement et sera soumis au supplice de la réhabilitation. Ghyl se révolte, capture un vaisseau spatial et se livre à la piraterie : à lui les œuvres d’art accaparées par les Seigneurs ! Un jour, il entend la fin de la légende et comprend que son errance a un sens : quelque part, il y a des machines qui peuvent reproduire bien des choses. Et pas seulement des œuvres d’art.
Probablement mon livre préféré de Vance (et je crois bien que je les aime tous). Se dégage une impression de réalité de cette vie sous contrôle indirect, de cette envie d’en sortir. La candeur et la détermination de Ghyl nous poussent à ses côtés, dans l’espoir du succès, comme le poussent la légende d’Emphyrio et cet adage qui ne cessera de l’habiter : Celui qui reste fidèle à son idéal parviendra à l’indépendance financière.
Jach VANCE, né en 1916, a beaucoup bourlingué avant de faire ses débuts littéraires en 1950. L’un des auteurs les plus imaginatifs, entraînant ses lecteurs dans des voyages à travers des milliers de mondes, qui s’épanouissent parfois en grands cycles comme Les chroniques de Durdane, La geste des princes-démons, Le cycle de Tschaï, Lyonesse, Alastor, les Aventures de Cudgel et tant d’autres.
Si vous ne connaissez pas encore, naviguez à ses côtés sur les océans de l’espace.